Si la police municipale parle de 315.000 participants, les organisateurs de la marche, quant à eux,  indiquent que 750.000 indépendantistes catalans ont battu le pavé dans les rues de Barcelone. La grande avenue Paralel était noir de têtes. Les indépendantistes ont scandé: « nous voulons que vous rentriez à la maison » : un message aux dirigeants indépendantistes en détention provisoire dans la région de Madrid, poursuivis pour « sédition », « détournements de fonds » ou le délit controversé de « rébellion », passible d’un maximum de trente ans de prison, et qui suppose un « soulèvement violent ».

Les catalans sont « de plus en plus nombreux à dénoncer la judiciarisation de la politique (…) et à dire qu’il faut donner une solution démocratique à ce conflit ». D’après une femme contactée par téléphone« Madrid peut pas décapiter l’indépendantisme. Mais il essaie de le faire par la voie judiciaire. La police vient arrêter les les gens chez eux. Une femme a été récemment arrêtée chez elle. Elle est emprisonnée à Madrid. Ce n’est pas normal. C’est injustice. C’est la raison pour laquelle nous marchons aujourd’hui, a laissé entendre une indépendantiste catalane jointe par téléphone. « Ils ont besoin de démontrer qu’il y a eu violence pour exécuter les peines qu’ils veulent, alors ils l’inventent, mais nous continuerons à manifester pacifiquement. », a déclaré une journaliste catalane joint par téléphone.