En Autriche, un scandale causé par la révélation d’une tentative de collusion du numéro deux de l’exécutif avec une femme Russe a mis fin à la coalition entre droite et extrême droite à Vienne.

A cause de ce scandale, le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, chef du parti conservateur, a annoncé samedi 18 mai la convocation prochaine d’élections législatives anticipées. Il a également annoncé la fin de la coalition entre sa formation, le Parti populaire autrichien (ÖVP), et le Parti de la liberté (FPÖ, extrême droite). 

« J’ai proposé au président de la République que de nouvelles élections soient organisées, et cela le plus tôt possible », a dit Kurz devant la presse, quelques heures après la démission Heinz-Christian Strache, mis en cause dans vidéo diffusée par les journaux allemands Spigel et Süddeutsche Zeitung.

Cette affaire « affaire d’Ibiza » a éclaté vendredi soir avec la publication par les médias allemands Süddeutsche Zeitung et Der Spiegel d’une vidéo tournée en caméra cachée il y a deux ans. Dans  dans la vidéo, M. Strache discute avec une femme se présentant comme la nièce d’un oligarque russe de la meilleure façon de financer de manière occulte le FPÖ et de racheter un média autrichien puissant.

impossible de rester au pouvoir

Avec la démission de Heinz-Christian Strache et l’éclatement de la coalition, il « est impossible » pour Sebastian Kurz « de rester au pouvoir avec une majorité ». « Je n’ai pas l’impression que le FPÖ a envie de changer. Les sociaux-démocrates ne partagent pas mes orientations et les autres partis sont trop petits. », a ajouté Kurz qui a laissé entendre qu’il serait candidat à ces législatives. Il a  dénoncé les idées exprimées par M. Strache « contre la démocratie et contre les médias » qui desservent l’image du pays.