Dix jours après l’éclatement du scandale de l’« Ibizagate » qui a fait voler sa coalition avec l’extrême droite, Sebastian Kurz, le chancelier autrichien a été renversé ce lundi 27 mai par une motion de censure adoptée au Parlement par les principaux partis d’opposition.

Il est devenu le premier chancelier autrichien à être renversé par une motion de censure dans son pays. Arrivé au pouvoir depuis octobre 2017, Sebastian Kurz est emporté par la crise politique déclenchée par le scandale qui a impliqué son ancien allié, le parti d’extrême droite FPÖ.

Sa chute a été précipitée par la décision du FPÖ de voter la défiance aux côtés des sociaux-démocrates du SPÖ, les deux partis politiques cumulant une majorité de 103 au sein du Parlement qui en compte 183.  La vice-présidente du Parlement a constaté la vice-présidente du Parlement à la suite de la procédure de vote  que « La motion de censure a été adoptée ».

C’est depuis le 17 mai dernier que ce scandale a éclaté après la diffusion d’une vidéo tournée en caméra cachée en 2017 sur l’île d’Ibiza, en Espagne. Cette vidéo montrait l’ex-chef du FPÖ Heinz-Christian Strache prêt à offrir à une femme (qui se prenait pour une nièce d’un oligarque) russe d’importants marchés publics en échange de financements illégaux. Sebastian Kurz avait mis fin à la coalition avec le FPÖ après la démission de Heinz-Christian Strache de son poste de vice-chancelier. Des élections législatives anticipées prévues étaient pour septembre.

Le chancelier autrichien avait convoqué des élections législatives anticipées prévues étaient pour septembre. Il comptait se maintenir au pouvoir jusqu’à ces législatives.