Le Journal de l'Information 4. Dezember 2019

Lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet de l’Otan à Watford, Emmanuel Macron a conditionné ce mercredi 4 décembre le maintien de l’opération Barkhane à une clarification des pays du G5 Sahel concernant la présence militaire de la France dans la région sur fond de «  mouvements anti-français ».

Le président français exigent qu’ils (les chefs d’État du G5 Sahel ) « clarifient et formalisent leurs demandes à l’égard de la France et de la communauté internationale ». « Souhaitent-ils notre présence et ont-ils besoin de nous? Je veux des réponses claires et assumées sur ces questions, a-t-il déclaré ». Très affecté par le sentiment anti-français qui ne cesse de prendre des proportions inquiétantes en Afrique, Macron invite à chacun de ses homologues africains à traiter « des ambiguïtés qui existent chez lui » . « Et je dis que c’est une condition nécessaire. J’ai besoin qu’ils l’affirment politiquement dans leur pays avec leur parlement, leur système politique, selon d’ailleurs les institutions qui existent et devant les opinions publiques qu’on puisse réaffirmer ensemble. Et sur cette base on pourra avancer. Je dis que c’est une condition nécessaire. J’en tirerais les conséquences si ces conditions ne sont pas remplies. J’ai besoin de ces clarifications pour continuer à maintenir la présence française », a-t-il conclu.

Macron a ainsi invité à Pau le 16 décembre les présidents des cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) « pour pouvoir apporter des réponses précises sur ces points ». Et «  leurs réponses sont une condition nécessaire » au «  maintien » des troupes françaises dans la bande sahélienne.