Le Journal de l'Information 19. August 2020

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce mercredi en urgence et à huis clos au sujet de la crise au Mali, un pays en crise politique où le président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre ont été arrêtés par des militaires.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé ce mardi à la « libération immédiate et sans conditions » d’ Ibrahim Boubacar Keïta, arrêté par des mutins. « Le secrétaire général condamne fermement ces actions et appelle au rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit au Mali », a déclaré son porte-parole dans un communiqué.

« Une solution négociée » 

„A cette fin, il exige la libération immédiate et sans conditions du président Ibrahim Boubacar Keïta et des membres de son cabinet“, a-t-il ajouté son porte-parole tout en  exhortant  que « toutes les parties prenantes, en particulier les forces de défense et de sécurité, à faire preuve de la plus grande retenue ».

Antonio Guterres a également apporté son « plein appui“ à l’Union africaine et à la Cédéao pour parvenir à „une solution négociée“ et « pacifique »

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Le président Ibrahim Boubakar Keita en proie à une grave crise politique a été arrêté avec son premier ministre, Boubou Cissé mardi 18 août 2020, par des militaires en révolte, dont des éléments ont ensuite fraternisé avec des manifestants qui réclament depuis des mois le départ du chef de l’Etat. 

La mutinerie a éclaté dans la matinée dans la garnison de Kati s’est muée en tentative de coup d’Etat, condamnée par la communauté internationale, et notamment la France, qui a déployé 5100 militaires au Sahel dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane.

Le Conseil de sécurité des Nations unies avait renouvelé fin juin pour un an la mission des Casques bleus dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.