Le Journal de l'Information 1. November 2020

25 millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 1er novembre pour se prononcer sur une révision de la Constitution. Comme aux revendications du Hirak, le  nouveau pouvoir algérien présente ce texte comme la base d’une « Algérie nouvelle ».

Pour ce référendum, les algériens doivent répondre la question « Êtes-vous d’accord sur le projet de révision de la Constitution qui vous est proposé ? ». Le texte révisé amende une Constitution, modifiée à trois reprises par l’ancien chef de l’État Abdelaziz Bouteflika, et réputée taillée sur mesure pour lui.

L’actuel pouvoir estime répondre aux aspirations du du Hirak, un mouvement de contestation qui a exigé un changement total du système politique et social dans ce pays.

Le texte soumis met l’accent sur une série de droits et de libertés. Plus de 40 articles y sont consacrés, mais le texte maintient un régime présidentialiste, sans réduire les pouvoirs du chef de l’État.

Ce projet de loi a été rejeté par l’opposition. Pour le Hirak, dont les marches hebdomadaires sont suspendues depuis mars dernier en raison du coronavirus, ce référendum constitue un test. Le taux de participation sera donc particulièrement scruté.