Le président portugais Marcelo Rebelo est à Bissau depuis lundi (17.05) pour une visite officielle de 24 heures. Mais les descendants des anciens soldats de l’armée coloniale ont profité de cette visite qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des historiques entre l’ancienne colonie et le Portugal pour réclamer « la pension de sang ».

Cette épineuse question de la « pension de sang » avait plusieurs fois été évoquée en marge des rencontres entre les autorités des deux pays, mais sans résultats. La plupart des soldats bissau-guinéens de l’armée coloniale portugaise sont d’ailleurs morts sans toucher le moindre sou de leur pension. Aujourd’hui, ce sont leurs descendants qui la réclament haut et fort.

« Engagés nos parents ….quand ils étaient encore petits »

D’après le porte – parole dudit collectif, le Portugal exige que nos parents aient la nationalité portugaise pour prétendre au paiement de leurs pensions et aux autres droits. « Cela n’est pas juste. Ils avaient engagés nos parents dans la guerre quand ils étaient encore très jeunes. Ceux-ci avaient défendu le drapeau portugais et étaient considérés comme des Portugais », a-t-il dénoncé.

Portant la question des pensions avait  été évoquée en 1974 à Alger lors des négociations devant aboutir à l’indépendance de la Guinée Bissau. Le Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée Bissau et du Cap – Vert, mouvement de libération qui a conduit le pays à l’indépendance, ne voulait pas en entendre parler. Le Portugal n’avait alors pris en compte que les anciens soldats de nationalité portugaise laissant sur le carreaux des milliers d’africains.