Battu au deuxième tour des élections présidentielles, Domingos Simoes Pereira conteste les résultats proclamés par la commission nationale électorale. Il a refusé de féliciter le vainqueur Umaru Mballo, le candidat du parti Madem G 15 soutenu par Dakar.
Le candidat du PAIGC dénonce « un vol scandaleux, des achats de consciences le jour même du vote ». Pire, il déclare que dans certaines « zones, le nombre d’électeurs dépasse le nombre d’inscrits ».
Malgré la tenu des élections présidentielles et la victoire de Umaru Sissoco Mballo, le candidat du parti Madem G – 15, la Guinée Bissau est loin de sortir de la crise politico-militaire qui se secoue ce petit pays lusophone de l’Afrique de l’Ouest.
Vers des élections législatives anticipées?
L’arrivée au pouvoir du Madem G15 ne résout pas totalement la crise politico-militaire qui secoue la Guinée Bissau depuis 1973. Etant donné que le PAIGC contrôle le parlement et la primature, le futur président Mballo de la Guinée Bissau n’aura pas les mains libres pour diriger le pays, mener sa politique et dérouler le programme de sa campagne électorale. On risque d’aller vers élections législatives anticipées si Umaru Sissoco Mballo souhaite gouverner sans être « embêter » le PAIGC.
Les vétérans de la lutte de libération
Umaru Sissoco Mballo fera également face à certains hauts officiers de l’armée qui ont lutté pour l’indépendance de la Guinée Bissau. Car il faut rappeler l’armée est incarnée par le PAIGC, l’ancien mouvement de libération de la Guinée Bissau et du Cap Vert devenu un parti politique après l’indépendance du pays de Nino Vieira.
Le fait des hommes en armes encerclent le domicile de l’amiral Jose Americo Bubo Na Tchuto pour l’empêcher de sortir de son domicile et le soupçonnent de vouloir renverser le résultat de la présidentielle est un signal fort qui indique le jeune président Mballo aura du pain sur la planche.