Le Premier Ministre Aristides Gomes craint beaucoup pour sa vie et celle des membres de son gouvernement. Dans une lettre adressée au Secrétaire Général des Nations Unies et à l’Union Européenne, le Premier Ministre déchu de la Guinée Bissau, demande à la communauté internationale d’ « agir plus rapidement et plus énergique ».

« L ‚ objectif de nous éliminer physiquement et d’installer dans le pays un régime dictatorial est de plus en plus urgent pour les escrocs compte tenu de leurs engagements envers la criminalité transnationale, notamment le trafic de drogue », a-t-il écrit.

Pour lui, la Guinée Bissau fait face  à « un moment où le pouvoir installé par coup d’État se sent de plus en plus rejeté tant sur le plan interne qu’externe ». Il témoigne que le président autoproclamé, Umaru Sissoco Mballo « exerce plus de pression sur son bras armé pour faire taire la voix du titulaire du seul organe de souveraineté légalement institué qui se bat encore contre lui : le chef du gouvernement de la République de Guinée-Bissau ».

« Face à ces menaces si évidentes pour l’état de droit démocratique et la paix, la communauté internationale doit agir plus rapidement et plus énergique », a-t-il insisté.

Aristides Gomes écrit cette lettre au moment où le nouveau régime en place a annoncé « la fin de la mission de l’ECOMIB à la fin de ce mois » (février). 

 

La copie de la lettre