Le journaliste Réné Capain Bassène

Le journaliste – écrivain René Bassène fait face à un juge ce mardi 30 juin à Ziguinchor après plus de 30 mois de détention. Il sera entendu sur le dossier de la tuerie du 6 janvier 2018 dans la forêt de Bayotte dont il est innocents. 

Dès le but de cette affaire, le journal de l’information a dénoncé les enquêteurs qui n’ont privilégié qu’une seule piste: René Capain Bassène et son village. Deux ans après ce massacre qui a coûté la vie à 14 personnes, nos investigations nous permettent de confirmer que le journaliste et ses codétenus n’ont rien avoir avec cette « boucherie ». Ils ont été accusés à tord. Plusieurs journalistes qui ont également mené leurs propres enquêtes se sont rendus compte que les enquêteurs ont manqué leur mission.

Selon le journaliste d’investigation Babacar Touré qui a mené des enquêtes très poussées sur dossier depuis l’éclatement de cette affaire, ce sont « des comploteurs qui ont convaincu Maurice Badji de s’accuser et de mouiller tout le monde contre la promesse de lui trouver de l’argent et du travail. Il n’a rien reçu. Et il s’en veut. Il est revenu sur ses accusations». 

Pour le directeur du site d’investigation de l’Afrique de l’Ouest Kewoulo, « ce sont les politiques qui ont sacrifié tout ce monde. René comme tous ses camarades prisonniers sont innocents ».

Maurice Badji est le chef du village de Bourofaye Diola. C’est le premier emprisonné dans le cadre de cette affaire. « Ce sont 3 personnes qui ont servi de construire ce dossier d’accusation: Maurice Badji, chef de village de Bourofaye Diola, Ibou Sané Nafoute, et Jean Christophe Diatta, tous deux de Toubacouta. Ils ont été montés pour asseoir de fausses accusations ».