Le Journal de l'Information 27. August 2020

Dans le cadre de la réforme constitutionnelle de la Guinée Bissau, le Président Embalo a reçu ce mercredi la Commission technique. Au cours de la rencontre, le coordonnateur de ladite commission a présenté au chef  d’Etat un projet le projet de nouvelle Constitution.

Selon son coordonnateur Carlos Vamain, cette réforme constitutionnelle « pourrait jouer un rôle important dans la stabilisation du système lui-même et dans le contrôle préventif ou ultérieur, le Carlos Vamain indique que « de nombreux changements ont été apportés pour améliorer le système lui-même et réduire les conflits qui pourraient survenir comme ceux vécus ces quatre dernières années ».

Inspirée du Portugal, l’actuelle Constitution prévoit un système semi-présidentiel, avec un pouvoir exécutif à deux têtes, un président et un Premier ministre désigné par la majorité au Parlement. Mais les textes manquent de précision. ll est souvent reproché à cette Constitution d’être ambiguë quant à la répartition des rôles entre le président et le chef du gouvernement. Elle manque de cohérence par rapport au système de gouvernement et aux pouvoirs qui sont attribués à chaque organe de souveraineté.

La source de la crise politique 

Elle a éclaté en août 2015 quand le président  osé Mario Vaz a limogé son Premier ministre Domingos Simões Pereira, en poste depuis juin 2014. Entre les deux hommes, la mésentente était notoire.

Alimentées par leur rivalité pour prendre le contrôle du PAIGC lors des élections législatives et présidentielle de 2014, les tensions entre eux se sont aggravées après leur ascension au pouvoir en raison du régime semi-présidentiel, qui fait du Premier ministre le véritable homme fort du pays.

Alors que le président Vaz « reprochait à son Premier ministre de ne pas le tenir suffisamment informé des affaires en cours et lançait contre lui des accusations de corruption, les partisans de Domingos Simões Pereira affirmaient de leur côté que la popularité de ce dernier aurait fait de l’ombre au président, qu’ils accusaient également de trop s’immiscer dans les affaires du gouvernement ».