Dans la ville de Bouaké, le scrutin se déroule dans le calme. Les populations sont sorties nombreuses pour ces élections. Contrairement aux sous-préfectures environnantes. 

Le lycée Saint Jacques du quartier Dar es Salam est l’un des plus grands centres de la ville de Bouaké. Il regroupe à lui seul 15 bureaux de vote. Venu nos confrères de RFI est très heureux : « Depuis cinq heures du matin, nous sommes là on a fait le rang tout s’est bien passé, j’ai déjà voté et je suis très content. »

Tout le monde n’a pas eu cette chance. Cette jeune fille s’est déplacée, mais n’a pas pu voter : « On me dit que ma carte n’est pas sortie qu’il faut que j’attende. Depuis j’attends et il n’y a personne pour s’occuper de moi. Ils disent qu’ils n’ont pas le temps. Donc je suis fâchée, je m’en vais, je ne veux plus voter. », a-t-elle déclaré à RFI

« Des populations empêchées de voter »

D’après n Aboudramane Ouattara, président de la commission électorale de la région du Gbêkè, dont Bouaké est la capitale, des populations ont été empêchées de voter dans les sous-préfectures environnantes: « Dans certaines sous-préfectures, la situation est bloquée, les voix sont bloquées. Il y a des menaces sur les agents de la CEI et nous avons demandé par mesure sécuritaire de replier et de rester prudent et d’attendre les instructions. À Brotto, là le vote est complètement bloqué et les bureaux de vote des sous-préfectures Languibonou, Krofinsou et Diabo ne sont pas aujourd’hui fonctionnels. »

Au total, dans cette région l’on dénombre 714 lieux de vote pour 1271 bureaux de votes.

Près de 7,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes en Côte d’ivoire pour ce premier tour de l’élection présidentielle. Ils ont le choix entre quatre bulletins : Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Pascal Affi N’Guessan et Kouadio Konan Bertin. Un scrutin boycotté par l’opposition qui a lancé un appel à la désobésissance civile. Suivez en direct le déroulement de cette journée électorale.