Umaro Cissoco Emballo a annoncé vendredi (18.12) avoir émis un mandat d’arrêt international contre Domingos Simões Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

Dans un communiqué rendu public ce vendredi 18.12 par la présidence de Guinée-Bissau, l’institution «informe qu’elle a déjà lancé un mandat d’arrêt international contre le citoyen Domingos Simões Pereira, dans le cadre d’une procédure pénale qui suit les procédures judiciaires de cette institution, autorité judiciaire chargée de l’action pénale ».

Ce mandat est lancé quelques jours après que le Président du PAIGC  ait émis le vœu de « rentrer à Bissau pour s’opposer à la dictature en cours » et sa participation à la cérémonie d’investiture d’Alpha Condé, président de Guinée-Conakry, pays voisin Guinée-Bissau, qui a eu lieu mardi (15.12).

Réaction Domingos Simões Pereira

Quelques minutes seulement après l’annonce de son mandat d’arrêt international, Domingos Simões Pereira a réagi. « C’est pour intimider mon retour à Bissau », a-t-il déclaré dans une interview avec nos confrères de Deutsche Welle.

Le chef du PAIGC aussi déclaré dans cette interview qu’il n’avait encore « reçu aucune notification d’un mandat d’arrêt international émis par le Président de Guinée-Bissau. Et il révèle qu’il retournera dans son pays après la fin de l’année, malgré des «intimidations» politiques.

Domingos Simões Pereira, chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), s’est exilé au Portugal depuis plusieurs mois.

Il a contesté les résultats des élections présidentielles de la fin de l’année dernière avec l’actuel président, Umaro Sissoco Embaló, qui a pris le pouvoir sans attendre le résultat du contentieux électoral qui s’est déroulé devant la Cour suprême de justice.