Le Journal de l'Information 27. Dezember 2020

Dans un message WhatsApp transmis au comité de lutte contre le projet d’expliquer du zircon dans le Niafrang en Casamance,  Ousmane Sané le porte-parole dudit comité informe que le ministère des Mines et de la Géologie « envisage de reprendre l’Etude d’impact environnemental avec cette fois-ci un Cabinet indépendant (canadien) ».

« Je vous informe que j’ai été reçu hier après-midi par le Directeur de Cabinet du Ministère des Mines et de la Géologie. Lors de cet entretien, il n’a pas manqué de me faire savoir la position de principe du Ministre sur le dossier de Nianfrang »,a-t-il écrit.

« Accord préalable »

Selon le porte-parole du comité, le Directeur de Cabinet du Ministère des Mines et de la Géologie a clairement indiqué « qu’il n’est pas envisageable de cautionner l’exploitation du zircon dans la zone sans un accord préalable des populations concernées ». En ce sens, explique-t-il, il envisage de reprendre l’Etude d’impact environnemental avec cette fois-ci un Cabinet indépendant canadien. Mais, toujours avec l’accord des représentants de la Communauté de Nianfrang.

Toujours selon Ousmane Sané, le ministre n’est pas aussi fermé à la proposition d’un autre Cabinet désigné par Nianfrang.

« Un aveu de la part du ministère qui reconnaît l’irrégularité de l’étude » 

L’ancien député sous le régime d’Abdoulaye Wade n’a pas tardé à réagir suite au message transmis par le porta-parole du comité de lutter contre le projet d’expliquer du zircon dans le Niafrang en Casamance. 

Pour lui, c’ est un aveu de la part du ministère qui reconnaît l’irrégularité de l’étude d’impact à partir de la quelle il a été abusivement octroyé un quitus environnemental permettant à la multinationale Astron d’exploiter le Zircon. Dans un pays normal, poursuit-il, on devait en tirer toutes les conséquences en situant les responsabilités des uns et des autres pour voir comment Astron a pu bénéficier de complicité lui ayant permis de réaliser elle même son étude d’impact environnementale et social.

« Sophie Gladima Siby.Elle a résisté à toutes les pressions »

« Dans cette affaire, la seule autorité qui a les mains propres c’est l’ancienne ministre des Mines et de la Géologie Sophie Gladima Siby. Elle a résisté à toutes les pressions. Elle a fait valoir ses valeurs de probité morale, d’éthique et d’orthodoxie dans la gestion de ce dossier », a témoigné l’ancien député libéral.

Après son départ, explique-t-il, des cadres du ministère impliqués directement ou indirectement dans ce dossier s’organisent avec le reste de la chaîne de complicité pour retourner la situation en faveur de la multinationale et contre les intérêts des populations locales impactées par ce projet. 

« Aussi bien au niveau central qu’au niveau décentralisé des personnes connues ont profité de leur position où statut pour bénéficier d’enveloppes indues  en contrepartie d’une promesse d’aider Astron à exploiter par tous les moyens le zircon dans le Niafrang ».

Pour Abdou Sané, ce projet est le plus gros scandale. « Mobilisons-nous pour sauver l’image de nos institutions et de notre pays. Servons notre Etat. Ne nous servons pas de notre Etat », a-t-il recommandé tout en demande de suivre ce « dossier avec le nouveau ministre en charge des mines et de la géologie .