Le Journal de l'Information 27. Januar 2021
La douane sénégalaise

La douane sénégalaise est désormais active dans le pays Amílcar Cabral. Mais sa présence dans cette ancienne colonie portugaise est très mal perçue par des Bissau-guinéens. 

La présence des techniciens sénégalais  en service au niveau  des postes frontaliers de douane de Sao Domingos et Gabon, à l’est , dans le nord, suscite des critiques de Guinéens, qui considèrent la situation comme une  « perte de souveraineté » de la Guinée Bissau.

En conférence de presse, le parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), dans l’opposition, s’est demandé si la douane de leur pays « n’a plus de ressources humaines bien formées » pour occuper ces fonctions, au niveau de ces « deux postes des douanes qui rapportent le plus de recettes au Trésor Public ». 

Accord entre les deux pays

De son côté, le directeur général de la douane Domenico Sanca a expliqué que sa direction reçoit une assistance technique de deux techniciens du Sénégal au titre d’un accord entre les gouvernements des deux pays. 

« Le but du recrutement des sénégalais est de prêter une assistance technique à la Guinée-Bissau dans le cadre d’un programme de réforme qui va se produire et qui fait mal à qui ça fait mal », a justifié Domenico Sanca tout en précisant que la présence de ces techniciens va « durer six mois pour aider les deux pays à contrôler les obligations douanières de la part des opérateurs économiques ».

Respect des consignes du ministère des finances

Par ailleurs, le directeur général des douanes guinéen a précisé qu’il n’a fait que respecter les orientations du ministre des finances quant au placement des deux techniciens sénégalais.

À l’heure actuelle, la Guinée-Bissau n’atteint même pas 10 % de pression fiscale douanière, la plus basse étant dans les huit pays de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA).