Dans un communiqué parvenu au lejournaldelinformation.com, la diaspora casamançaise en Europe et aux Amériques déplore la «  répression massive et lourde menée par le gouvernement du Sénégal en Casamance » suite au soulèvement populaire au Sénégal.

Elle condamne « la férocité de la répression  manifeste sur toute l’étendue de la Casamance où nous avons enregistré plusieurs pertes en vies humaines de Diaobé à Bignona ». Toujours selon le communiqué, la CasaDiaspora n’a aucunement intérêt de stigmatiser quiconque et ce, quel que soit son statut, hiérarchie ou ethnie.  Toute fois, elle constate que l’utilisation « d’armes létales contre les populations casamançaises par les forces de l’ordre n’est pas la première ». 

Des balles réelles au Cap Skirring

Les expatriés casamançais rappellent à Macky Sall que dans un passé récent,  «  des balles réelles avaient été utilisées par les gendarmes contre les populations du Cap-Skiring qui revendiquaient juste le droit d’accès à l’eau potable au mois de mai 2020. Nous, casamançais de l’étranger, dénonçons cette attitude suprématiste et cet acharnement sur les populations civiles casamançaises par le gouvernement de Macky Sall. Faudrait-il rappeler à Macky Sall que ; les casamançais sont aussi des humains et de ce fait exigent humblement le respect à leurs simples droits des humains».

Tout en déplorant et condamnant « la tuerie de plusieurs enfants de la Casamance», ces casamançais de l’extérieur exigent une ouverture d’enquête judiciaire indépendante pour que justice soit faite. De la même manière, la CasaDiaspora lance un appel solennel aux fils et filles de la Casamance de faire preuve de maturité et de responsabilité pour s’assurer que toute protestation conduite sur le sol casamançais soit menée de la manière la plus paisible possible.

CasaDiaspora réfute toute « violence sous quelque forme qu’elle soit ». Elle  privilége la voie du dialogue ; la voie des braves c’est-à-dire l’unique réelle option pour résoudre une crise de quelque nature qu’elle soit ».

Les  liens des peuples de Casamance, Gambie et de la  Guinée Bissau

Sur le plan sous-régional, la CasaDiaspora se dit consciente des liens de sang qui lient les peuples de la Casamance à ceux de la Gambie, Guinée-Bissau et Guinée. Elle interpelle le gouvernement du Sénégal sans, une fois encore, prendre à témoins ces trois états qui ne pourraient être exclus de toute évolution sur le sol casamançais. « Nous avons la conviction que ces trois états observent avec la plus grande attention cette difficile situation que se trouve le peuple casamançais ».

Pour terminer,  la diaspora Casamançaise « voudrait que la communauté internationale prenne note, une nouvelle fois, cette dernière violence sur le sol casamançais ; ce peuple de la savane n’a que trop longtemps souffert : 40 ans de souffrance, n’est-ce pas trop long ?»