Dans un communiqué parvenu au lejournaldelinformation.com, le mouvement des forces démocratiques de Casamance dénonce « des agissements contre-productifs des ONG et de la création d’un MFDC fictif par le Sénégal »

Le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance – MFDC informe et attire l’attention de l’opinion Casamançaise et internationale qu’il n’est ni en contact ni en négociation avec l’État Sénégalais. Le MFDC tient également à préciser qu’aucun de ses membres n’a jamais pris part à des rencontres ou séminaires en Casamance, au Sénégal et au Cap Vert avec l’État Sénégal et des ONG.

C’est pour éviter d’aller à la table des négociations avec le Mouvement des forces Démocratiques de Casamance que l’État Sénégalais, sous Macky Sall, a choisi de créer un MFDC fictif. Ce dernier est composé d’anciens combattants qui ont déserté le maquis casamançais, abandonné la lutte pour la libération du territoire, du peuple de la Casamance depuis plus d´une dizaine d’années et qui n’ont aucune idée des structures et stratégies de notre mouvement indépendantiste.

C’est ainsi que deux réunions financées par deux ONG ont regroupé ces supposées et fausses structures dirigeantes du MFDC : l´une dirigée par Seyni Badji qui s´est collé le sulfureux Daniel Diatta. L´autre par Lansana Fabouré et la fraction d´Ibrahima Compasse Diatta. Les deux se sont tenues au frais des contribuables européens au Cap Skiring et au Cap Vert. Toutes ces initiatives ont été évidement prises sous le contrôle des services secrets de l´Etat sénégalais.

Au cours de ces réunions ponctuées d´interviews honteuses et indignes du MFDC respectable, intelligent et stratège, sanctionnée par des déclarations portant des signatures clandestines et illégitimes, (puisque ne mentionnant pas les noms des signataires sénégalais et casamançais), ils prétendent travailler à la réunification du MFDC politique et militaire. Ils prétendent aussi définir le cadre et l´option de résolution de la question de la Casamance par les négociations. Alors même que :

  • L´armée sénégalaise est toujours dans l’escalade militaire aveugle contre Attika, sans arriver à capturer le moindre combattant, mais juste plutôt à exhiber les minables trophées de guerre que sont les armes usées ;
  • Les autorités détiennent en prison 26 détenus politiques, suite au massacre de Boffa, sans procès ; des détenus sur le point d´observer une grève de la faim ;
  • Dans le complot ethno-politique du Sénégal contre un opposant d’origine casamançaise, des enfants ont été assassinés à Bignona, à Diaobé et à l’Université de Dakar, sans que cela ne suscite la moindre condamnation des bricoleurs de la paix en Casamance en conclave au Cap-Skirring, Ziguinchor et à Praia ;
  • La discordance et la dissonance caractérisent toutes les interventions d´ONG et d´associations de la société civile dans le dossier Casamançais, car les bricoleurs de la paix pullulent partout : le GRPC jadis soutenu par Humanitarian Dialogue (HD) et Frederich Ebert – Lansana Fabouré qui ne s´entend plus avec Robert Sagna, COSCPAC travaillant avec Seyni Badji de Diakaye, lui aussi en différend avec Lansana Fabouré, financé par la fondation Frederich Ebert, la plateforme des femmes financée aussi par les mêmes ONG.
  • Cela donne ainsi un tableau malsain de chasseurs de primes tels des vautours qui volent autour de la Casamance moribonde, meurtrie.
  • Cela fait plus de 40 ans que des ONG qui se financent grâce aux larmes et au sang des Casamançais ne parviennent à aucun cessez-le-feu, même pas Sant ’Egidio, á aucun accord de paix, á aucun cadre de développement pour nos populations.

Au regard de ces agissements, le MFDC qui se bat pour l´indépendance de la Casamance, qui dispose d´un plan cohérent de résolution politique du conflit, qui estime que la question de la Casamance transcende les gesticulations contre-productives des ONG, pour être un dossier dont la nature requiert l´implication d´Etat, dénonce tous ceux qui chassent les primes, ainsi que leurs bailleurs de fonds.

En nos qualités de citoyennes et citoyens de la Casamance à travers le monde, nous introduirons auprès des autorités compétentes des lettres de protestation contre ces ONG qui travaillent à diviser le MFDC et le peuple de la Casamance, à entretenir le statu quo politique et militaire plutôt qu´à aider à l´ouverture d’un vrai processus de résolution du conflit en Casamance.

Nous rappelons à ces ONG et aux chasseurs de primes casamançais que la résolution du conflit opposant l´Etat du Sénégal au MFDC passe par :

  • La désignation conjointe d´un médiateur étatique, par l´acceptation de la problématique politique qui est à l´origine du conflit bientôt vieux de 40 ans,
  • Par les retrouvailles inter et intra casamançaises avec l´aide et sous l´égide de ou des Etats médiateurs conjointement choisis,
  • Par l´élaboration d´un texte d´accord devant sanctionner des négociations profondes, sérieuses, en vue d´une paix qui ne soit « bâtie sur du sable mouvant ».

Fait en Europe le 16 -04- 2021

Le Cercle des Intellectuels et Universitaires du MFDC