Le Journal de l'Information 25. Oktober 2021

Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan, qui dirigeait le Conseil de transition, annonce la dissolution du Conseil de ce Conseil ainsi que du gouvernement. L’aéroport de Khartoum est fermé depuis ce matin.

C’est un nouveau coup d’État qui est en cours au Soudan. Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan déclare aussi qu’un état d’urgence est décrété dans l’ensemble du pays. Il a promis qu’un « gouvernement de personnes compétentes » va être formé. Le général  Abdel Fattah al-Burhan qui est un proche du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a réitéré son attachement à « la transition vers un État civil ». Il a promis de créer les nombreuses institutions étatiques, comme la Cour suprême, qui auraient dû voir le jour il y a plusieurs mois, selon le calendrier de transition acté après le renversement de l’autocrate Omar el-Béchir en 2019.

Tôt ce matin, l’armée soudanaise a arrêté plusieurs dirigeants civils de la transition dont le Premier ministre Abdalla Hamdok. Depuis l’aube, de nombreux manifestants sont dans les rues de Khartoum alors que les syndicats appellent à de la désobéissance civile. L’armée a tiré « à balles réelles » sur des protestataires devant les quartiers généraux de l’armée en fin de matinée.

Condamnation de la communauté internationale

La communauté internationale se dit inquiète suite au « coup d’État » au Soudan.

Dans un  tweet, le président français Emmanuel Macron condamne et appelle « au respect de l’intégrité du Premier ministre ». « J’exprime notre soutien au gouvernement de transition soudanais et appelle à la libération immédiate et au respect de l’intégrité du Premier ministre et des dirigeants civils », a souligné le président français.

Pour sa part, la Commission européenne a appelé à la « libération rapide » des dirigeants civils du gouvernement du Soudan, dont le Premier ministre, arrêtés par les forces de sécurité, et réclamé un rétablissement « urgent » des communications dans le pays. « Nous appelons urgemment à ce que les moyens de communications ne soient pas entravés pour permettre de joindre ceux qui en ont besoin », a déclaré Nabila Massrali, une porte-parole de l’exécutif européen, ajoutant que « toute violence et bain de sang devaient être évités à tout prix ».