Le Journal de l'Information 21. November 2021

Des milliers  de manifestants bloquent un convoi de l’armée française dans la ville de Kaya. Ils soupçonnent à ces militaires français de procéder à un transfert d’armes pour les terroristes. 

« Armée Française dégage », c’est le message qu’on peut lire sur les pancartes à Kaya, chef lieu de la région centre nord du pays des Hommes intègres. Ils des milliers de jeunes rassemblés depuis vendredi pour bloquer le passage d’un convoi de militaires français venant de Côte d’Ivoire et à destination du Niger. C’est d’abord dans la ville de Bobo Dioulasso que ce même convoi a été bloqué en début de semaine.

Ce convoi composé de plusieurs dizaines de véhicules est à l‘arrêt face à la pression des milliers de manifestants. Face à la résistance de ces manifestants, l’armée française a procédé à des tirs de sommation. Trois personnes blessés ont été évacuées pour des soins. Un drone de l’armée francaise qui survolait les manifestants a été abattu par un jeune garçon  à l’aide de son lance-pierre. Il a été porté en triomphe.

Dans un tweet Jean Luc Mélanchon demande « amicalement aux burkinabés de nous faire la faveur de laisser partir sans heurt le contingent français. Le message est désormais passé vers les autorités françaises».

Les protestations contre l’armée française arrivent une semaine après l’attaque djihadiste du 14 novembre dernier contre le poste de gendarmerie de Inata qui a causé la mort d’au moins 53 personnes dont 49 gendarmes et 4 civils selon un bilan provisoire officiel. Deux jours après, plusieurs centaines de personnes ont participé dans plusieurs villes du pays à des manifestations pour demander là la démission du Président Roc pour son « incapacité à mettre fin aux attaques terroristes. Une autre grande manifestation est prévue vendredi 27 novembre pour réclamer toujours la démission du Burkina Faso Roc Christian Kaboré.