Le Journal de l'Information 25. Januar 2022

Selon une source proche du mouvement des forces démocratique de Casamance – MFDC- , au moins 11 militaires sénégalais ont été tués et 7 autres pris en otages par les indépendantistes lundi (24.01.2022) au cours d’un accrochage sur le territoire gambien. 

D’après une source proche du maquis casamançais joint par nos services, l’armée sénégalaise n’a pas pu récupérer les corps sans vie des 11 des militaires tués. « Les militaires sénégalais ne s’attendaient pas à une telle intensité de combat. Ils ont été surpris par notre feu. C’est la raison pour laquelle ils ont pris la fuite en laissant dernière eux leurs camarades tués. Nous allons demander au CICR- Comité international de la Croix-Rouge – de venir récupérer les cadavres de ces militaires pour les remettre à l’État sénégalais », a déclaré notre source avant d’ajouter que les hommes du « commandant » Salif Sadio ont mis la main sur 4 véhicules, des armes lourdes et une importante quantité de munition de l’armée sénégalaise lors de cet accrochage. 

Dans un communiqué datant du 25 janvier 2022 et signé par le colonel Alexis Grégoire VASSE, chargé de l’expédition des affaires courantes de la Direction de l’information et des relations publiques des Armées, la grande muette écrit que « 9 militaires portés disparus seraient probablement détenus en otage par le MFDC. Les opérations se poursuivent pour les retrouver et sécuriser la zone ».

Toujours dans son communiqué, l’armée sénégalaise affirme qu’ au « cours des affrontements consécutifs à une vigoureuse action militaire,1 rebelle a trouvé la mort et 3 autres ont été faits prisonniers ».  Une information démentie par les combattants du MFDC  qui soulignent qu’aucun des leurs « ne manque à l’appel ».

Si l’on se fie à la version de l’armée sénégalaise, l’accrochage du 24 janvier 2022 survenu en Gambie, au sud de Bwiam sur l’axe Kampanti – Kappa – Kambagol, s’est produit dans le cadre d’une action de sécurisation et de lutte contre les trafics illicites, notamment contre l’exploitation criminelle du bois sur la frange frontalière avec la Gambie.