Le Journal de l'Information 2. Februar 2022

Le Président autoproclamé Umaro Sissoco Embaló a échappé bel et bien à un coup d’état ce mardi (01.02.2022). Sa tête a été sauvée par l’ex chef d’état major général des armées António Indjai.  C’est grâce à ce dernier que le Président n’est pas en résidence surveillée ou même tué par les mutins qui avaient voulu « profiter de son insolence lors du conseil extraordinaire des ministres le renverser une fois pour toute ».

L’ancien chef d’état major général des armées António Indjai a non seulement permis, selon notre source, « de sauver la tête du président arrogant », mais aussi « d’éviter des pertes de vies humaines et la désolation » en Guinée Bissau. C’est lui qui a parlé les deux parties (loyalistes et mutins) pour calmer leurs ardeurs et déposer les armes ». Il aurait ensuite demandé aux forces spéciales de l’armée Bissau-Guinéenne du camp militaire de Mansao, à 97 km de Bissau, de venir s’interposer et parler aux deux parties en conflit. Cette mission a été « couronnée de succès puisque ces forces spéciales venues de Mansoa ont pu réussir à calmer le président et son premier ministre. Elles ont également pu convaincre aux loyalistes et aux mutins à déposer les armes et à négocier ». 

Une autre source indique que c’est grâce à la «pression exercée par des pays amis, de la CEDEAO, de l’Union Africaine et les Nations unies que les armes ont cessé de crépiter ».

Le point de presse du Président

Après avoir réussi à convaincre les deux parties à déposer les armes, Antonio Ndjai à pousser aux protagonistes à s’exprimer devant la presse nationale et internationale afin de rassurer les populations et la communauté internationale. C’est dans ce contexte, explique notre source militaire, que le président et son premier ministre ont convoqué le point de presse.  Avant la prise de parole, le président a écrit sur son compte Twitter « Je vais bien Alhamdoulillah » (Dieu merci), « La situation est sous contrôle gouvernemental ». Mais devant les journalistes, Umaro Sissoco Embaló n’a pas voulu revenir sur les causes du conflit. Il a seulement indiqué que c’est « un malentendu, une incompréhension ».

Le film

D’après nos sources sécuritaires Bissau-guinéennes, c’est lors d’un conseil de ministres spécial qu’il « y a eu un « malentendu entre le président et son premier ministre à cause, entre autres, de la nomination d’un nouveau chef chef d’état major général des armées ». Très vite, la tension monte dans la salle du conseil des ministres au palais du gouvernement situé dans le quartier de San Paolo de Bissau. Les militaires de  la garde rapprochée de chacune des parties appelle en renfort ». 

Si l’on se fie à plusieurs sources concordantes, c’est dans ce contexte que le premier coup de feu a été tiré.  « Immédiatement, le Président et certains membres du gouvernement ont été déplacés une salle jouxtant la salle de réunion. Ensuite, Umbaló a été exfiltré des lieux avant d’être  caché dans sa résidence privée située dans la zone 7 de la capitale, Bissau. Les mutins y sont allés. Entre 12.30 et 13 heures, des coups de feu ont été entendus dans sa résidence privée encerclée par des militaires lourdement armée.


Aux alentours du palais présidentiel, des coups de feu à l’arme lourde ont été aussi entendus. Pendant ce temps, les armes continuaient à tonner « au palais du gouvernement, aux alentours de la BECEAO et  du camp des para commandos. 

Selon le journaliste Allen Yoro Embalò, le frère du président joint par nos confrères de TV5 Monde, « ils ont été surpris au palais du gouvernement par une attaque d’hommes venus du service matériel où se trouvent des armes lourdes, certains sont venus du camps des para commandos à côtés de l’aéroport. Ils ont pris d’assaut les bâtiment du palais où se trouvait également un détachement de police chargée des membres du gouvernement ».