À quelques heures du verdict du procès de l’affaire de la tuerie de la forêt de Boffa-Bayotte dans le département de Ziguinchor, la diaspora Casamançaise de l’Amérique du Nord et d’Europe réitère son appel, dans un communiqué datant du 12 juin 2022,  pour que « ce procès se termine par une véritable justice sanctionnée par un verdict juste et justifié ».

La diaspora casamançaise saisit la même occasion pour mettre en garde à toute tentative de dissimulation de la vérité et les verdicts de complaisance car, poursuit-elle, la justice de convenance n’est ni le souhait des détenus encore moins des familles qui ont perdu des leurs dans cette tuerie.

Elle estime  que « l’enquête a été bâclée et presque inexistante et que ceci a entraîné un manque de preuves tangibles contre les détenus, la diaspora casamançaise demande la libération immédiate de ceux-ci et réclame l’ouverture d’une autre enquête plus sérieuse sans aucune ingérence politique pour retrouver les vrais responsables de ce massacre ».

Malgré les manquements constatés, la communauté Casamançaise en Europe et en Amérique du nord espère que ce procès aura permis d’établir des preuves concrètes et intangibles sur lesquelles la justice sénégalaise délivrera un verdict équitable de manière indépendante et impartiale. Elle ose croire que ce procès a été tenu dans la stricte application de l’article 10 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui dit : « Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle ».

Dans le document, la diaspora a tenu à remercier particulièrement aux avocats qui ont consacré leurs efforts et temps pour défendre les accusés. « Nous revenons avec ce communiqué pour dans un premier temps remercier toutes les personnes et les organisations gouvernementales et non gouvernementales qui ont, de près ou de loin, œuvré pour la tenue de ce procès », peut-on lire dans le communiqué.

La diaspora Casamançaise suit ce dossier avec une attention particulière. Elle avait déjà  publié un communiqué de presse le 17 mars 2022 pour réclamer une justice équitable pour les accusés et les familles des victimes de la tuerie de Boffa-Bayotte.