Le Journal de l'Information 22. Dezember 2023

Les derniers soldats français déployés au Niger ont quitté définitivement le pays. 3 mois après l’annonce, le 24 sept, par le Emmanuel Macron, du retrait de l’ensemble des troupes déployées dans ce pays sahélien, conformément aux injonctions des nouvelles autorités arrivées au pouvoir le 26 juillet dernier, l’armée française a achevé le 22 déc, le démantèlement de ses installations sur la base de Niamey.“

« Tout au long de ces 3 mois de désengagement, les Français ont eu à traiter avec une junte particulièrement procédurière, inquiète que les militaires français ne tentent de profiter de l’occasion pour la renverser, et demandant à formaliser par écrit l’intégralité des manœuvres (vols d’hélicoptères, heure des convois, transferts d’armement, etc.) ».

Selon nos sources, quelque 600 véhicules et 1 700 conteneurs ont été exfiltrés de la sorte pour être ramenés en France. Par voie aérienne, 119 rotations ont été nécessaires pour enlever les matériels les plus sensibles.

La séquence nigérienne a aussi abîmé la relation avec l’allié américain. Alors que ce pays constitue depuis longtemps le principal pôle militaire des États Unis d’Amérique au Sahel, ces derniers ont fait le choix de ne pas entrer en confrontation directe avec les putschistes. Les Américains se sont contentés de quitter la base de Niamey pour se retrancher sur leur autre grande emprise, à Agadez, plus au nord. Ils ont ensuite repris le cours de leurs activités et maintenu leurs relations diplomatiques avec la junte .

La fin du chapitre nigérien pour les militaires Français coïncide avec la fermeture de l’ambassade de France. Une rupture supplémentaire avec Niamey et qui n’avait pas été mise en œuvre au Mali ou au Burkina Faso. Ce départ du Niger ne clôture pas pour autant les réflexions sur l’avenir des dernières bases françaises en Afrique – Djibouti excepté.