Carte du Niger (c) of the translation : Eric Gaba (Sting) — CIA World Factbook / French Wikipedia

Selon un rapport d’une mission conjointe du gouvernement nigérien et des acteurs humanitaires qui s’est rendu dans la région de Tillabéry, au sud-est du Niger, les attaques de Tchoma Bangou et Zaroumadareye ont fait 105 morts dimanche. D’après ce même rapport consulté par lejournaldelinformation.com, le nombre de déplacés dépasse aujourd’hui les 10 000 personnes.

Plus de douze villages ont été désertés par leurs habitants. Ce qui correspond à plus de 1 500 foyers, soit 10 600  personnes ont quitté leurs demeures pour fuir les violences. La plupart de ces populations ont trouvé refuge à Mangaizé, à 45 kilomètres au nord de Ouallam, peut-on lire dans le document de ladite mission.

D’après Jean Sébastien Josset, porte-parole à Niamey, du HCR, le Haut Commissariat aux réfugiés, « ces habitants ont tout abandonné, ils sont partis à pieds, et aujourd’hui ils ont besoin de tout ».

Aujourd’hui, explique une source sécuritaire, Mangaizé est protégée par les forces de sécurité. Mais la situation dans la région reste dangereuse. Le rapport révèle que les groupes armés y sont profondément installés.

Informée d’une offensive imminente, l’armée avait été déployée plusieurs jours avant dans la zone de Tchoma Bangou et Zaroumadareye. Les assaillants qui connaissent bien le terrain ont déjoué la vigilance de ces forces de sécurité. Ils ont attendu leur départ pour mener leur plan à bien. 

D’après nos confrères de RFI, c’est depuis près d’un an que ces localités sont harcelées par les groupes armés qui prélèvent la zakat, cette aumône mentionnée dans le Coran, transformée en impôt par les groupes terroristes.

Et cette situation provoque un « regain de tensions au sein des communautés » selon le rapport, qui s’inquiète de voir certains acteurs locaux plaider pour prendre en charge eux-mêmes leur défense.