Le Journal de l'Information 17. Dezember 2021

Après l’assemblée nationale populaire, l’Espace de dialogue pour les organisations de la société civile de Guinée – Bissau a condamné, dans un communiqué datant du 15 décembre dernier, le comportement du président guinéen pour avoir signé un « accord secret » avec le Sénégal sur l’exploitation des hydrocarbures.

Elle a condamné sans réserve le comportement de leur Président Embaló traduit par la signature d’un accord secret avec la République du Sénégal, manifestement étranger aux intérêts de la Guinée-Bissau et de son peuple martyr.

La société civile exige à l’Assemblée Nationale Populaire et au procureur général de la République d’engager des procédures administratives et pénales visant à rendre les auteurs moraux et matériels impliqués dans la responsabilité pénale. Selon elle, cet acte de trahison à la patrie est prévu et puni conformément au code pénal en vigueur en Guinée-Bissau.

 L’organisation qui a félicité « l’action courageuse de l’ANP qui s’est traduite par le rejet absolu de cet accord » incite au gouvernement d’adopter « des mécanismes conduisant à une évaluation et un audit exhaustif de la participation de la Guinée-Bissau à l’Agence de gestion et de coopération avec le Sénégal dans le domaine des pêches et du pétrole, et les résultats doivent être rendus publics, afin de permettre un débat franc sur la pertinence, l’utilité et la nécessité de l’existence de cette structure ».

 La société civile qui se mobilise pour défendre « les intérêts de la Guinée-Bissau et de son peuple martyr » exige de l’Agence de gestion et de coopération entre la Guinée-Bissau et le Sénégal le dépôt à l’assemblée nationale populaire (ANP) du rapport d’activités et des comptes des dix dernières années et sa publication conséquente.

Pour terminer, elle soutient « aux actions conduisant à l’approfondissement des relations de coopération et d’amitié entre la Guinée-Bissau et le Sénégal sur la base des critères de respect mutuel, de transparence et de défense intransigeante des intérêts supérieurs des deux peuples ».