Le Journal de l'Information 30. Januar 2022

Malgré la libération de 12 des 25 prisonniers de l’affaire dite de “Boffa-Bayotte“,  la Diaspora Casamançaise des Amériques et d’Europe réclame, dans un communiqué datant du 29 Janvier 2022 dont une copie est parvenue au lejournaldelinformation.com, continue à réclamer justice pour tous les détenus et les familles des personnes tuées.

La diaspora Casamançaise des Amériques et d’Europe qui rappelle  « qu’au départ il y avait 26 détenus », exige à l’État sénégalais et sa justice de rétablir « la dignité de l’une de ces personnes qui a perdu sa vie en prison » et « celle des 12 détenus qui viennent d’être élargis ».

 La  diaspora Casamançaise estime que quatre années de garde à vue suffisent largement pour déterminer leur culpabilité ou innocence. Pour elle, si le juge a prononcé un non lieu, elle maintient  que « ces 12 détenus ont passé quatre années de détention illégale, quatre années de privation de leur dignité et droit humain, quatre années de mise au ban de la société ».  Pour ces expatriés casamançais, tous ces prisonniers doivent être totalement rétablis dans leur droit humain et civique. 

Toujours dans le communiqué, la diaspora Casamançaise  exige une indemnisation  pour ces quatre années pendant lesquelles leur existence a été mise entre parenthèses. « Il ne s’agit pas seulement d’ouvrir les portes de la prison de Ziguinchor et de les laisser partir, mais ils ont droit à une réhabilitation totale pour un retour normal dans la société », peut-on lire dans le communiqué.

Aussi, la CasaDiaspora continue de « réclamer justice pour les familles des 14 disparus et des 26 accusés » et appelle « encore une fois les autorités judiciaires et administratives à faire leur devoir ».  

Il faudra dire la justice pour tous les détenus et les familles des disparus. Les 13 personnes encore en prison ont droit à un jugement impartial afin qu’elles puissent démontrer leur innocence. Cela fait quatre années que ces prisonniers réclament leur droit à une justice impartiale, quatre années qu’ils réclament leur innocence dans cette affaire, quatre années que les familles attendent pour enfin faire leur deuil.  Il est inacceptable et révoltant , selon la CasaDiaspora, que quatre années après les événements de Boffa, « nous soyons toujours ici à réclamer un jour de tribunal pour ces accusés ».

Pour terminer, le communiqué précise  que le non lieu ne rétablit pas ces ex-détenus dans leur droit et il ne permet pas aux familles de tourner la page. Il faut que justice soit dite dans cette affaire et avec toute impartialité pour rétablir l’innocence des uns et des autres. Une parodie de justice serait un détriment à l’avènement de la paix en Casamance.