Malgré les appels au dialogue de la diaspora casamançaise et plusieurs autres organisations, le président de la république et les officiers supérieurs de l’armée du Sénégal ont choisi l’option militaire pour, disent-ils, régler le contentieux qui oppose le Sénégal et le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) : l’indépendance de la Casamance.

Cela fait des décennies qu’ils essayent la même stratégie sans résultat probant, à savoir la fin du conflit armé en Casamance. Répéter le même geste et espérer un résultat diffèrent est un signe de démence ou de total manque de lucidité.
Nous, de la diaspora Casamançaise des Amériques et d’Europe avec tant d’autres personnes et entités concernées n’ont cessé d’appeler l’État du Sénégal à ouvrir avec le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) des négociations sincères et inclusives.

Nous restons convaincus que ce n’est que par le dialogue et des négociations sincères et inclusives que nous verrons la fin de ce conflit armé. Nous constatons avec peine que nos appels demeurent sans suite. Le résultat est ce que nous observons encore en Casamance, cette fois ci dans le nord, pilonnage, combats et populations déplacées. Cette option militaire emmène avec elle son lot d’orphelins, de veuves et de mamans chagrinées par la perte soudaine de leurs enfants. Nous disons que cette situation aurait pu être évitées surtout après que l’état du Sénégal ait choisi de négocier avec le MFDC pour la libération des soldats prisonniers le mois dernier. C’est par le dialogue et les médiations, non par la force qu’ils ont recouvert leur liberté. Pourquoi le Sénégal n’a- t-il pas continué dans cette voie de dialogue pour enfin ouvrir des négociations sincères et inclusives avec le MFDC ?

Nous appelons pour un arrêt total de ces bombardements et combats et une ouverture immédiate de négociations pour un retour définitif de la paix en Casamance. C’est le moment d’être sincère et déterminé dans la volonté de mettre fin par le dialogue à ce conflit armé. L’option militaire ne pourra jamais amener la paix en Casamance. Après quarante années d’affrontements, arrêtons d’écouter les va-t’en guerre et donnons la chance aux négociations.

La diaspora Casamançaise quant à elle reste disposée à accompagner les belligérants dans la voie du dialogue et des négociations sincères et inclusives pour une fin totale du conflit armé en Casamance afin que les populations puissent enfin librement vaquer à leurs occupations.

La Diaspora casamançaise, le 15 Mars 2022