Le Journal de l'Information 26. Januar 2023

Après la Centrafrique et le Mali, la France est priée de retirer ses troupes du Burkina Faso d’ici « un mois ». Cette information a été confirmée par le ministère français des Affaires étrangères après avoir été officiellement informé mardi par la junte de la dénonciation des accords de défense du 17 décembre 2018 liant les deux pays et relatifs au statut des forces françaises présentes dans le pays.des hommes intègres.

 Selon des sources diplomatiques françaises jointes par lejournaldelinformation.com, Paris, qui « n’est pas surprise par une telle décision de Ouagadougou, s’active pour délocaliser la force Sabre », un contingent de près de 400 de forces spéciales françaises, « vers un pays limitrophe » du pays de Thomas Sankara. Une autre source militaire française qui s’est confiée à notre rédaction a indiqué que « la Côte d’ivoire pourrait accueillir la force Sabre sur son sol ».

Enjeux géopolitiques

Le mercredi 25 janvier dernier, Alassane Ouattara était l’invité de l’Élysée à Paris. La délocalisation et l’accueil de la « force Sabre » en Côte d’ivoire était au menu. Le Président Français Emmanuel Macron cherche ainsi à consolider, sécuriser et éviter la perte de son ancienne colonie, la Côte d’ivoire. Car après la Centrafrique, le Mali et le Burkina Faso, c’est la Côte d’ivoire qui inquiète la France. Paris ne souhaite pas voir le groupe privé militaire Russe Wagner s’installer en Côte d’ivoire qui est un pilier de la présence Française en Afrique sur la mer qui pourrait séduire les Russes. Il faut rappeler que la Côte d’ivoire est une puissance économique en Afrique de l’Ouest. Une implantation de la Russe ou du groupe privé militaire Russe Wagner sera très catastrophique pour la France.

La Côte d’ivoire peut aussi être un choix risqué pour l’arrivée de nouvelles forces françaises étant donné que c’est ce pays qui, au début des années 2000, a vu le sentiment anti français le plus violent à l’époque de la crise que le pays a connue. En 2004, il y a eu le bombardement de Bouaké, unaffrontement armé au cours duquel les forces aériennes ivoiriennes ont étaient accusées d’avoir bombardé les forces françaises de l‘opération Licorne. Ce bombardement a occasionné neuf tués et plusieurs dizaines de blessés.

La prudence de Niamey

Le Niger est également une cible pour l’accueil de « la force Sabre ». Mais ce pays accueille déjà un grand nombre de forces françaises. Mais Niamey se veut très prudent. Le Président Mohamed Bazoum hésite d’accueillir « ces militaires français chassés du Burkina Faso dans son pays où le sentiment antifrançais se développe sur fond d’attaques djihadistes. Bazoum cédera sous la pression de Paris. Mais il n’a pas intérêt à ce qu’il en est trop puisque Niger essaye justement de diversifier sa stratégie.